Tout sur les GBB 1 : Métal ou ABS ?

1er article de la série “Tout sur les GBB” : Métal ou ABS ?

Avec vidéo ! À vous de la trouver ;)

moulinettepetitAlors qu’est ce qu’on passe à la moulinette aujourd’hui ? Pourquoi pas une question qui traîne depuis de nombreuses années ?
Accrochez-vous, j’ai essayé d’être complet !

Quand il s’agit de GBB, il y a deux catégories de joueurs : ceux-qui-ont-un-pistolet-charge-et-ceux-qui-creusent-2Ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses!
Ah pardon, je voulais dire ceux qui ont un GBB en métal et ceux qui ont un GBB en plastique. Ceux de la première catégorie sont plus nombreux et ont tout un tas d’arguments à revendre. Les seconds, plus rares et peut être plus discrets ne sont pas forcément en reste. Mais le plastique n’a pas la faveur de la majorité des airsofteurs qui voient dans le métal plus de solidité, de noblesse et d’esthétique.
Ceux qui ont pu me lire à droite et à gauche sur France-airsoft savent dans quel camp je me trouve. Et je ne me cacherai pas d’apprécier particulièrement les propriétés du plastique ABS mais j’apprécie tout autant le toucher, le bruit et l’aspect du métal.

Je vais donc essayer de décrypter un peu tout ça de la manière la plus objective possible.

1 – Esthétique :

– Métal :

Un des avantages du métal dans ce domaine, c’est celui de laisser apparaître des reflets métalliques au niveau des zones d’usure. Qu’elle soit naturelle ou artificielle en ponçant les arêtes de la réplique, cela pourra donner un effet “RS” ou “battle damage” à votre réplique.

1911A1 ARMY (R31) poncé

1911A1 ARMY (R31) poncé

Le plus gros avantage reste encore celui de mettre à nu le métal pour lui appliquer un traitement spécifique. En effet, après ponçage et/ou traitement chimique, la réplique complètement nue peut être lustrée afin d’obtenir un effet chromé ou miroir qui sera d’une qualité (si bien fait) bien supérieure à une peinture effet argenté.

M1911 kit alu GUARDER bronzé à froid (BIRCHWOOD)

M1911 kit alu GUARDER bronzé à froid (BIRCHWOOD)

Mais on peut encore aller plus loin en bronzant la réplique à froid avec des produits que l’on peut se procurer à l’étranger comme le BIRCHWOOD aluminium black par exemple. Ce produit permettra si on est assez méticuleux d’obtenir un bel effet noir à reflets métalliques ou bleu profond, parfois vert si on a moins de chance avec le type d’alliage utilisé sur la réplique.
Car oui, il y a bien un problème, ou plutôt plusieurs. Certains alliages utilisés réagiront moins bien au traitement chimique et laisseront la teinte finale de votre GBB d’une couleur que vous pourriez avoir bien du mal à maîtriser sauf expertise particulière dans le domaine. Mais ce qu’il est vraiment très important de savoir c’est que dans l’immense majorité des répliques full métal (frame et culasse comme les 1911, M9, TT33…) vendues sur le marché, le métal utilisé n’est tout simplement pas le même.

1911 ARMY poncé : métal différent entre frame et culasse

1911 ARMY poncé : métal différent entre frame et culasse

La culasse, pour un impératif fonctionnel, est en aluminium, un métal léger mais qui a un certain coût. La frame quant à elle est le plus souvent, voire toujours, en zamak qui est un métal lourd (inutilisable pour la culasse) mais bien moins onéreux. Le hic c’est que ces deux métaux ne réagissent pas du tout de la même manière au BIRCHWOOD et donc vous vous retrouverez avec deux parties de votre réplique de teintes différentes, ce qui est parfois particulièrement moche.

1911 ARMY poncé et bronzé à froid

1911 ARMY poncé et bronzé à froid

Ce problème est donc bien moins présent sur les répliques à frame plastique et culasse métal (la plupart des répliques modernes : Glock, FNX-45, M&P9, PX4…) surtout si la différence de teinte est volontaire (comme une frame tan et une culasse teinte métal).

Concernant les marquages, il y en a de très bons que ce soit sur du métal ou du plastique.
Par contre j’aurai tendance à dire que les arêtes et motifs fins peuvent être bien plus précis quand usinés dans du métal. Mais en réalité c’est plutôt l’inverse ou en tout cas variant considérablement selon les répliques et surtout les marques. Sur les nombreuses répliques cheap qui me sont passées entre les mains, j’ai très souvent été déçu par la finition des arêtes, toujours molles ou arrondies. La faute à l’utilisation de moules mais aussi et avant tout du soucis du détail de la part du fabricant. Globalement je dirai qu’il n’y a que sur les répliques usinées CNC qu’on peut voir de belles arêtes bien nettes mais du coup on se retrouve dans une autre gamme de prix. Attention tout de même à ne pas se jeter sur de l’alu CNC sans regarder de plus près, parfois les couches de peinture sont telles que ça noie les détails…

– ABS :

Ici, point de joli reflet métallique, c’est du plastique, il ne faut donc pas s’attendre à quelque chose de magnifique. Mais je dois dire que les reflets sur mon 1911A1 MARUI ne sont néanmoins pas désagréables à regarder, pas forcément réalistes mais loin, très loin, d’être choquants.

On peut aussi citer la marque WESTERN ARMS (WA) qui semble utiliser au moins sur certains modèles de la poudre de métal directement mélangée au plastique à la fabrication. Je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion d’examiner une réplique de cette marque mais d’après certains inconditionnels de la marque qui se reconnaîtront s’ils passent ici, il semblerait que l’aspect du plastique “heavy weight” de la marque soit particulièrement réussi.
(EDIT : Geebees, expert ès répliques WA, recommandant très fortement les finitions vintage/real steel/solid carbon à base de carbon black HW, qui seraient les meilleures de la marque. Merci Geeb !)
Pour couronner le tout, il serait possible d’appliquer un traitement chimique du même type que le bronzage à froid BIRCHWOOD qui réagirai avec les micro-particules de métal présentes dans le plastique et permettant ainsi de renvoyer des reflets qu’un plastique simple ne permet pas.
Concernant la teinte, si le métal est peint quand vous achetez une réplique alu/zamak, quand vous vous procurez une réplique en plastique ça n’est généralement pas le cas. gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-choice-airsoft-oioi-oioiairsoft-tout-sur-all-about-bell-sight-1911Je dis généralement car j’ai eu le cas d’un 1911A1 de marque BELL sur lequel la mire arrière, pièce amovible sur ce modèle, était en plastique bleu peint en gris. La peinture collait bien avec le reste de la réplique mais ne tenait pas très bien, laissant apparaître le plastique bleu en cas de frottements. C’est je pense un cas très particulier, peut-être même une exception au sein même de la marque sur cette série. En effet sur tous les GBB en plastique qui me sont passés entre les mains (marques MARUI, BELL, KWC, SY), le plastique est teinté dans la masse. Et c’est là un sacré bon point comparé au métal : rayez un GBB en métal peint et vous aurez une belle trace argentée dont vous ne pourrez pas faire abstraction sur votre réplique (à moins que ce ne soit volontaire, Cf plus haut). Rayez un GBB en plastique et… ben la couleur restera la même. C’est plutôt cool si on y pense bien car à moins de ne rechercher un effet battle damage, votre réplique restera plus longtemps visuellement intacte si vous n’y regardez pas de trop près. En tout cas la “rayure” ne se verra clairement pas autant qu’une peinture arrachée de l’aluminium.
Mais (car oui, il y a un mais) il y a une contrepartie. Si les micro-rayures resteront assez peu visibles, les rayures et impacts secondaires à des chocs importants laisseront des traces plus visibles. L’ABS et plus généralement le plastique est bien moins résistant aux chocs que l’aluminium ou le zamak et donc marquera en profondeur, laissant plus de crevasses que sur leurs homologues métalliques (qui perdront quand même leur peinture).

Question finition générale, elle est indissociable du prix de la réplique. Une réplique à 50€ pour laquelle le plastique a été choisi en vue de réduire le prix du GBB ne sera clairement pas aussi belle et bien ajustée qu’une réplique à 150€ ou plus made in Japan. Pour ces dernières répliques provenant du soleil levant, l’usage du plastique n’est certes pas un choix mais une contrainte légale liée à la réglementation japonaise sur les répliques d’armes de poings. Mais ça fait donc belle lurette que ce matériaux est maîtrisé. Ainsi le plastique MARUI et plus encore celui de chez WA seront aux GBB dérivés du pétrole ce que les oeuvres de Léonard de Vinci sont au musée du Louvre : des valeurs sûres et de grande qualité. On peut également évoquer le plastique “heavy weight” utilisé par la marque KSC (seulement sur ses répliques en version Japan, bien plus difficiles à trouver que les version “Taïwan” qui utilisent de l’aluminium au moins pour la culasse) qui a une qualité certaine.
Je dois aussi conclure ce paragraphe sur l’avenir du plastique dans les répliques GBB. Si l’ABS est actuellement le principal plastique utilisé, le nylon commence à apparaître sur certaines répliques. Pour le moment seulement au niveau des frames de pistolets à culasse métal, je pense qu’il finira par se faire une petite place sympa pour les culasses également grâce à sa densité deux fois plus faible que l’aluminium et sa résistance plus importante que celle de l’ABS.

2 – Fonctionnement :

Il faut tout d’abord bien avoir en tête que la principale différence sera le poids. À en croire les données du web, l’ABS a une densité de 1.05 quand celle de l’aluminium est de 2.70 ce qui signifie que votre culasse métal sera théoriquement 2.57 fois plus lourde que la même réalisée en ABS. En fait ça n’est pas tout à fait vrai comme vous pouvez le voir sur les photos jointes, une culasse MARUI de 1911A1 pèse 32.5g quand la copie TERCEL pèse 76.1g soit 2.35 fois plus.

La différence s’explique par le fait que TERCEL, contrairement à une légende urbaine qui dit que la réplique est 100% copiée sur le modèle MARUI, a modifié de nombreuses cotes, ainsi l’épaisseur de la culasse MARUI en ABS est de 3.00mm quand chez TERCEL on est à 2.30mm. Par ailleurs plusieurs encoches sont présentes sur les rails sur l’un et absent sur l’autre, chez Marui il faut tordre la culasse pour sortir le blowback housing, ce qui n’est bien évidemment pas possible sur une culasse aluminium. On peut citer une mire moulée dans la masse (et à l’envers) chez TERCEL quand chez MARUI elle est amovible. Toutes ces différences expliquant une différence de poids légèrement différente de la seule théorie d’une densité différente.

Non c'est pas pareil !

Non c’est pas pareil !

Si par ailleurs on peut retenir que NON, ce n’est pas parce que TERCEL a moulé le marquage “ASGK Tokyo Marui made in Japan” ainsi que le numéro de série N°871072 propre au modèle MARUI que c’est une copie conforme. Non non non et ça peut avoir des conséquences sur le fonctionnement ou l’upgrade. Méfiez-vous donc des rumeurs !

Bon après ce petit apparté, pourquoi je parle de poids ? On va déjà se débarrasser d’un détail : une réplique en métal sera clairement plus lourde qu’un modèle en ABS.

Plaquettes lestée et non lestée

Plaquettes lestée et non lestée

Souvent ces derniers modèles possèdent des plaquettes lestées avec du zamak pour atténuer la différence et limiter l’impression de “jouet”. Personnellement je trouve que ça fait le taffe même si la différence reste perceptible. En revanche j’apprécie particulièrement que le poids soit ainsi réparti dans la paume de la main ce qui permet une prise en main et un équilibre plus sympa que les modèles métal qui seront plus lourds sur l’avant. Ça n’est certes pas réaliste mais comme la modification est méliorative, c’est difficilement critiquable. Là où on peut critiquer la méthode c’est que si vous voulez changer les plaquettes par des RS ou des modèles particuliers du commerce, elles ne seront à priori pas lestées et votre GBB en plastique se retrouvera très léger.
Mais si je veux parler du poids c’est surtout d’un point de vue physique. Lorsque l’on met une masse en mouvement, son poids influe sur l’énergie nécessaire et la vitesse de déplacement ou plutôt son accélération. Prenons l’exemple d’un camion : il faudra plus d’énergie pour le déplacer qu’une voiture du fait d’un poids bien plus important. Mais contrairement à ce qu’on peut penser, si l’on met le moteur de la voiture à la place de celui du camion, ce dernier pourra rouler théoriquement aussi vite que la voiture (à quelques détails près : une boîte de vitesse adaptée par exemple). Mais il lui faudra 5km pour atteindre la même vitesse alors que le camion et son vrai moteur l’auront atteinte en 100 mètres. Au delà de cette considération sur la simple masse d’un objet en accélération, vous prenez deux karts avec deux pilotes de 50 et 100kg et vous les mettez sur une piste d’aviation de 5km, le pilote de 50kg arrivera premier (pas seulement parce qu’il a accéléré plus vite, Cf plus haut) car sa vitesse maximale est plus rapide que le pilote de 100kg qui a une résistance au sol plus importante. Ces deux exemple pour démontrer qu’à propulsion équivalente, une culasse métallique accélèrera moins vite, sera plus lente (influence de la masse sur l’appui des rails) et plus énergivore qu’une culasse en ABS. On pourrait également prendre en compte d’autres facteurs comme la friction ABS/zamak et aluminium/zamak, les frottements de l’air, que je considère comme négligeables ou identiques. Donc globalement une culasse légère, ici en ABS devrait permettre une cadence de tir et des cycles plus rapides et une autonomie supérieure.

Maintenant pour ceux qui ne sont pas convaincus de la chose, je vous propose de regarder la vidéo ci-dessous concoctée spécialement pour vous.
L’idée c’est de tester l’autonomie selon le type de culasse utilisée : j’ai utilisé deux répliques dont j’ai déjà parlé plus haut : un 1911A1 TERCEL et un modèle TOKYO MARUI.
La théorie affirmant une supériorité du modèle ABS sur le modèle aluminium, j’ai donc réalisé l’expérience en étant le plus péjoratif pour l’ABS lors de la comparaison. Ainsi après démontage complet des deux culasses, j’ai pris le parti de n’utiliser que les pièces internes du TERCEL : interne TERCEL + externe TERCEL vs interne TERCEL + externe MARUI (en utilisant l’interne Marui pour les deux, l’avantage aurait été pour le 100% Marui alors que dans ce cas c’est à la culasse Marui de gérer des pièces qui n’ont pas été fabriquées pour elle et qui n’ont pas été rodées ensembles). Je n’ai pas précisé mais comparer interne + externe MARUI à interne + externe TERCEL n’a pas de sens car le biais sur la qualité de fabrication est trop important.

gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-choice-airsoft-oioi-oioiairsoft-tout-sur-all-about-37NB : une seule entorse à cette règle a été faite : le canon externe TERCEL a été remplacé par le modèle MARUI car il s’est dessoudé. J’avais déjà vu celui d’un collègue se séparer en deux parties il y a quelques années, au tour du mien !

J’ai choisi également d’utiliser les ressorts principal et de rappel affectés d’origine à chaque réplique car adaptés au type de matériau utilisé.
gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-choice-airsoft-oioi-oioiairsoft-tout-sur-all-about-34Le test est réalisé avec une bouteille de green gaz neuve, test de la culasse en métal en premier (de telle sorte que si réduction de la pression de gaz, cela affecte davantage la culasse ABS).
5 chargeurs ont été utilisés, toujours dans le même ordre et chargés à 25 billes et en gaz de la même manière à chaque fois.
Les deux essais sont réalisés à environ 20°C (Cf vidéo), les tirs chronométrés pour déceler d’éventuels problèmes techniques, agissant ainsi comme valeur contrôle de fiabilité.
Cadence de tir stable à 0.5Hz : 1 tir toutes les deux secondes, contrôlé par un métronome.
gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-choice-airsoft-oioi-oioiairsoft-tout-sur-all-about-32Nettoyage et entretien complets réalisés juste avant. Lubrification des rails de la frame au montage et au changement de culasse.
La vidéo permet de se rendre compte de la chose plus facilement que par des mots.

Si les chiffres vous intéressent :



1er graphique de résultats :


gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-airsoft-oioi-oioiairsoft-1

À la lumière de ce graphique et grâce aux courbes de tendance (deux traits intitulés “linéaire” sur le diagramme) on peut déjà observer une tendance à la réduction de puissance en fonction du temps pour la culasse métal. Chargeur après chargeur la puissance diminue, tandis que pour la culasse en ABS, la puissance tend à rester diminuer également mais beaucoup plus lentement.
On peut donc conclure à une plus grande sensibilité à l’effet cooldown des culasses métalliques. D’aucun dirait que je viens d’inventer l’eau chaude, certes, mais en expérimentant en conditions aussi standardisées que possibles c’est une donnée bien plus fiable ! Il n’en demeure pas moins de notoriété commune qu’en hiver les GBB métal se retrouvent souvent à la peine et parfois inutilisables (dégazage immédiat) alors qu’un GBB plastique conservera plus longtemps sa jouabilité avec la baisse de température.
À première vue je me suis posé la question d’une différence de puissance de tir entre les deux culasses car les bâtons bleus semblent bien en dessous des rouges. gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-airsoft-oioi-oioiairsoft-student-puissanceAprès analyse statistique avec test “t” de Student, il s’avère que la différence entre les deux n’est pas significative (p=0.09004 ; IC= [-21.0838 ; 1.8838]).
Donc pas de différence de puissance entre les deux culasses, ce qui est cohérent avec la conception mécanique de la réplique.


2ème graphique de résultats :


gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-airsoft-oioi-oioiairsoft-5

Cette fois-ci le tableau recense le nombre de billes tirées par chargeur. Et grâce aux moyennes par échantillon (chargeur) et par culasse, on constate que qu’en moyenne avec culasse métal on peut réaliser 23.6 tirs quand avec la culasse en ABS on aura le loisir de tirer 32.2 billes.
gbb-metal-abs-plastique-plastic-alu-metal-comparaison-choix-choisir-airsoft-oioi-oioiairsoft-student-autonomieEt c’est sans grand suspens que je vous annonce que grâce au test “t” de Student on peut conclure à une différence significative entre les deux culasses (p=0.0308 ; IC= [-16.1783 ; -1.0217]).
Il est donc prouvé qu’avec une culasse en ABS, on tire plus de billes qu’avec une culasse en aluminium. Et je rappelle que l’expérience a été réalisée de telle sorte que la culasse ABS a été défavorisée sur presque tous les points, ce qui renforce encore la valeur des résultats.
J’en profite pour placer, là comme ça, que les deux premiers chargeurs sont d’une marque quand les 3 derniers sont d’une autre. Je ne spoile rien mais il semblerait que selon les marques on ait des différences de performances assez notables… Bon d’accord je spoile un peu un prochain article ! Et c’est là que je place :


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Astucieux hein ? Non, sans dec, pour revenir au sujet global des différences de fonctionnement, il est nécessaire de parler de la solidité des répliques. Je dirai qu’une culasse en aluminium ou une frame en zamak (voire aluminium) est clairement plus solide qu’un modèle en plastique. À condition que l’alliage utilisé soit de bonne qualité comme le processus de fabrication. Un alliage plein de bulles avec un mauvais mélange d’éléments risque d’être assez fragile. Problème que l’on peut rencontrer surtout sur les répliques cheap mais qui ne sera pas pour autant absent d’un modèle plus haut de gamme. L’ABS quant à lui est bien plus fragile mais a une corde à son arc que l’aluminium n’a pas : il est relativement souple, se déforme de manière réversible quand le zamak cassera ou l’aluminium pliera définitivement avant de casser. Ainsi l’ABS pourra absorber certains chocs qui pourraient être fatals à des pièces métalliques. Mais globalement il cassera quand même plus facilement, surtout si vous marchez dessus… Il faudra attendre, non sans impatience, que des fabricants et notamment TOKYO MARUI se mettent à l’utilisation de nylon pour les répliques, cette matière étant bien plus résistante que l’ABS.
reparation-absOn peut néanmoins envisager des réparations (ou customs) sur l’ABS en coulant de l’ABS supplémentaire ou en fondant à la chaleur le plastique cassé (l’usage de colles de type cyanolite serait également valable). La chose est impossible sans gros moyens mis en œuvre sur de l’alu ou du zamak.

Toujours question solidité/résistance, les culasses plastiques ne sont pas censées être utilisées avec des gaz puissants tels que le CO2 ou le green gaz. Les constructeurs japonais recommandant d’utiliser des gaz légers type HFC 134A (remplaçant les gaz CFC nocifs pour la couche d’ozone mais lui-même interdit à son tour) ou HFC 144A qui développent des pressions moindres et moins susceptibles de casser les répliques, en particulier les culasses. Personnellement j’ai toujours utilisé du green gaz dans mon 1911A1 MARUI et n’ai jamais eu de soucis. Mais il y a quelques retours de joueurs qui auraient cassé ou fendu leurs culasses en utilisant ce type de gaz.
À vous de faire votre choix !

Rentabilité à court terme

Rentabilité à court terme

Ça se calcule :
À partir de 5 ou 6 bouteilles de green gaz de 600mL vous avez rentabilisé l’achat d’une culasse MARUI en spare. Et à mon humble avis celle d’origine ne sera toujours pas prête de vous claquer entre les mains. Donc solution la plus rentable si on joue un peu voire beaucoup et qu’on aime sentir le recul.
Si le recul importe peu et qu’on joue très peu, vous pouvez passer sur du 144A et dormir sur vos deux oreilles.
Si vous n’arrivez pas à vous décider, un gaz moyen tel que l’ultrair est un bon compromis entre kick et risque d’usure prématurée mais ça reste une solution relativement onéreuse.

Rentabilité à long terme

Rentabilité à long terme

Dans tous les cas, si vous jouez énormément et que votre réplique dispose d’un bon catalogue de pièces détachées dont la culasse en spare, il me semble absurde d’utiliser du gaz HFC 144A sauf pour faire plaisir au vendeur du gaz. Vous allez vous ruiner sans pour autant tirer de votre réplique les meilleures performances possibles…

monsieur-bruitUn domaine dans lequel le plastique est clairement à la traîne : le bruit émis lors de la manipulation. Tout le monde a déjà eu l’occasion de tirer sur la culasse d’un GBB métal et de la laisser revenir dans un charmant tintement métallique. Et il est vrai que comparé au bruit émis par une réplique ABS dans les mêmes conditions et bien… rien à voir. À moins de ne vouloir réduire au maximum (peine perdue) le bruit d’un GBB pour en faire une réplique d’infiltration, le métal écrase l’ABS sur ce point.
De la même manière quand on parle de kick il y a une grande différence entre une culasse lourde et une culasse légère. Il est vain de croire que les 40 grammes de différence de poids entre une culasse ABS et une en métal vont révolutionner les choses. Mais si on voit un peu plus loin en comparant une culasse métal alourdie par des pièces internes et une culasse ABS avec pièces internes allégées, en d’autres termes culasse lourde vs culasse légère :
– Culasse lourde : recul lent et puissanttigre-1

– Culasse légère : recul sec, rapide et légerpanzer-2

Pour posséder un 1911A1 INOKATSU et un MARUI allégé, je peux vous dire que la différence est flagrante (sans blague hahaha !). Non ce qui est intéressant c’est que ces deux reculs sont agréables : la force brutale et animale de l’INO contre la finesse, précision et rapidité du MARUI.
Quand il s’agit de jouer et vouloir avoir des performances de tir permettant de rivaliser avec d’autres types de répliques, je ne saurai que trop vous conseiller de partir sur du custom light à base de plastique et pièces allégées. Quand il s’agit de prendre son pied sans rechercher forcément la performance et à outer les autres, passez sur du métal avec pièces standard/lourdes (si votre plateforme permet de faire tourner une culasse lourde), vous allez pouvoir vous défouler de votre semaine pourrie !
Outre une question de rapidité et de consommation, l’avantage d’une culasse légère réside également dans le fait qu’avec un kick moins lourd, la visée est moins perturbée. Il est possible d’enchaîner les tirs à grande vitesse en ayant une bonne reproductibilité sans avoir à perdre du temps pour ré-acquérir la cible.
lasergameDans l’absolu et en exagérant un peu, on peut adopter une stratégie de visée comme au laser-game : on tire au juger et on modifie chaque tir supplémentaire en fonction du précédent, sans avoir à aligner les mires. Ça reste possible avec un kick fort mais la méthode sera bien moins performante. De la même manière j’aurai tendance à dire (sans pouvoir le vérifier pour le moment) qu’une culasse lourde induit des vibrations plus importantes qu’une légère, résultant en une perte de précision de tir par conduction des vibrations au canon interne.

Maintenant si vous êtes sur du plastique et envisagez l’achat d’une culasse ou d’un kit métal complet, n’oubliez pas que la consommation de gaz est modifiée. Les constructeurs et la communauté des airsofteurs recommandent généralement de changer les deux ressorts qui participent au cycle en influant sur les débits de gaz et la rapidité du cycle. Ces deux ressorts : ressort principal (main spring) et ressort de rappel de culasse se trouvent généralement sous des références telles que “150% spring” ou alors sont directement livrées avec les kits métal, à vous de vérifier. Je n’apporte aucun crédit pour le moment à la recommandation du changement systématique comme je n’ai jamais vérifié par moi-même, ce sera probablement le thème d’un prochain article. Affaire à suivre !
N’oubliez pas non plus que l’achat d’une culasse ou d’un kit complet pour monter sur une réplique s’accompagne souvent de la nécessité de faire quelques petites modifications pour que ça soit parfait, ne vous attendez pas, même avec des marques high-end à avoir des pièces plug and play.

3 – Conclusion :

moulinettepetitÀ vous de la faire ! Je vais quand même pas tout pré-mâcher hahaha ! J’ai à peu près tout passé à la moulinette, à vous de piocher vos critères de choix.
Si je dois juste faire un petit rajout, je dirai que si vous achetez pour la première fois un GBB et envisagez d’en faire un usage moyen à intensif, je ne saurai que trop vous conseiller :
– si vous avez un bon budget : métal ou ABS
– si le budget est ric rac : partez sur de l’ABS, vous risquez d’être déçu par les GBB en métal cheaps qui nécessitent de pas mal y toucher pour que ça tourne bien.
Et surtout, n’oubliez pas :


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See you soon !
Oioi.

Tags :GBB gaz blowback airsoft oioi oioiairsoft test review gaz co2 improvement upgrade amélioration fiabilisation choix choisir

6 thoughts on “Tout sur les GBB 1 : Métal ou ABS ?

  1. Pingback: Tout sur les GBB [FR] | oioiairsoft

    • Comme j’avais répondu sur facebook, je copie ma réponse ;)
      Ça a l’air valable comme truc ! Je connais pas le prix mais ça risque d’être élevé. En tout cas ça semble fonctionner mais je pense qu’il ne faut pas trop en attendre, surtout pour des pièces soumises à des contraintes de force ou mouvements secs. A voir !

      Like

  2. Pingback: 1911 : spring guide plug N°1 mkI | oioiairsoft

  3. Pingback: GBB slide weight – Influence on autonomy, cycle speed and kick | oioiairsoft

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