Aujourd’hui, petit tutoriel pour améliorer le look de votre 1911A1 Marui, plus particulièrement les marquages.
Certains comme ceux de la frame sont parfaitement propres et ne nécessitent aucune modification si l’on est prêt à accepter de voir figurer un “ASGK TOKYO MARUI MADE IN JAPAN” sur sa réplique.
Suffisamment profonds, pas de bavures, bien lisses.
Ceux de la culasse en revanche n’ont rien à voir au niveau de leur finition.
Comment ça vous ne voyez rien ?
Regardez mieux !
On voit nettement, en zoomant un peu, un gros boudin autour du marquage en creux. Je pense que ces marquages ont été réalisés, une fois la culasse moulée, en appliquant un genre de tampon chauffé pour faire fondre l’ABS. Ils auraient probablement mieux fait de les intégrer au moule de la culasse comme pour la frame car il en résulte un bourrelet particulièrement moche quand la lumière s’y réverbère. En effet ce fameux bourrelet est irrégulier en largeur et en hauteur et la lumière ne s’y reflète pas de la même façon partout, donnant une impression de bouillie de plastique…
Ci-contre un comparatif des marquages d’un 1911A1 Inokatsu et de son homologue Tokyo Marui. La différence est flagrante, la culasse est bien lisse chez Ino, à 100 lieues des montagnes russes made in Japan. On remarque d’ailleurs bien les différences de reflets du marquage Marui.
Pour améliorer tout cela il faudra aplanir les reliefs pour, dans l’idéal, ne laisser que le creux après avoir supprimé le bourrelet.
Pour ce faire, je vois deux solutions, papier de ponçage ou laine de fer. J’ai décidé de me porter sur ma première idée car si après un rapide essai sur une partie invisible du GBB, la laine de fer ne semble pas trop altérer la couleur du plastique Marui (teint dans la masse), il y a cependant trop de matière à enlever au niveau du marquage et l’utilisation d’une “motte” de laine n’est pas assez précise et poncera bien au delà du marquage pouvant résulter en l’ajout d’autres défauts. C’est en tout cas mon opinion, libre à chacun.
Donc va pour le ponçage au papier !
Plusieurs écueils à éviter toutefois :
– prendre un papier suffisamment fin, un grain trop gros (<120) et vous allez ruiner votre culasse en la rayant intégralement.
– si vous ne poncez pas à plat, vous allez pourrir les arêtes de la culasse et ça sera dégueulasse.
– si vous êtes pressé, ça le fera pas non plus, on parle ici d'enlever environ 1 ou 2 dixièmes de millimètre, travail minutieux !
– si vous allez trop loin, c'est la partie plate de la culasse que vous allez rayer.
Les avantages par rapport à la laine de fer :
– arêtes plus faciles à protéger.
– retrait de matière régulier qui permettra d’obtenir un marquage uniforme.
Matériel nécessaire :
– la culasse complètement démontée.
– une surface bien lisse et plate, very important !
– du papier à poncer, pour ma part j’avais du 240, c’était plutôt pas mal, je n’aurai pas pris plus fin mais on peut si l’on n’est vraiment pas pressé.
– du scotch standard.
– de la laine de fer pour la finition, non indispensable.
– un scalpel, un pinceau ou n’importe quoi pour nettoyer à la fin.
– une petite loupe peut servir également, tout comme un GBB ou NBB, vous verrez pourquoi.
Le principe est simple, poncer parallèle à la culasse sans jamais toucher la partie plate de celle-ci. Et ça c’est le scotch qui va nous y aider, en l’appliquant tout autour des marquages sur toute la culasse, il va offrir une protection d’une part mais surtout une fine épaisseur qui surélèvera la culasse afin qu’elle ne touche pas le papier sauf au niveau du bourrelet qu’on veut voir disparaître. C’est l’étape cruciale, celle qui prend le plus de temps au final car de la minutie employée dépendra le résultat final. Les morceaux de scotch ne doivent pas se superposer au risque de perdre le parallélisme de ponçage.
Une fois votre culasse “apprêtée”, posez la sur le papier de ponçage, lui même sur la surface plate et lisse. Si cette surface n’est pas correcte, le ponçage ne sera pas uniforme et vous risquez de poncer la partie plate de la culasse à un endroit quand le bourrelet, lui, ne sera même pas attaqué. Nettoyez, dépoussiérez cette surface dès que vous changez de feuille de ponçage, les résidus de papier ou d’ABS pouvant venir faire une “motte” sous le papier et ruiner vos efforts.
Le papier restant immobile, frottez votre culasse dessus, sans trop appuyer sinon elle va plier et vous ne limerez qu’à un endroit au risque de faire un creux. Laissez le papier travailler à votre place et contentez-vous de déplacer la culasse dans sa longueur en faisant des va-et-vient. Le scotch étant mou il supportera le ponçage un temps, il faudra surveiller son état régulièrement car une fois attaqué c’est votre culasse qui prendra cher. L’avantage c’est que quand il va lâcher, vous le sentirez sous vos doigts à moins de n’être une brute épaisse. À ce moment là, enlevez TOUT le scotch et remettez-en partout, retour à la première étape et on recommence.
Pour ma part j’ai changé le scotch 5 fois pour être certain de faire un travail propre. Comme je le disais, c’est crucial de bien scotcher et plus généralement de ne pas être pressé sinon vous risquez de vous retrouver à poncer la face plate de la culasse et quand on est au papier de verre, ça ne pardonne pas. Un simple coup de trop et votre culasse sera dégueulasse et pour récupérer votre erreur ça prendra encore plus de temps à la laine de fer.
Une fois satisfait, enlevez le scotch, passez votre doigt pour enlever la poussière, vous devriez avoir de beaux marquages remplis de la couleur de votre papier de verre, bien joli ! Mais ça n’est pas fini, faut encore nettoyer tout ça et c’est pas l’étape la plus rigolote.
Un bain d’eau savonneuse enlèvera le plus gros, quelques coups de pinceau enlèveront une bonne partie de ce qui reste et… là vous êtes un peu baisé car subsisteront de tout petits amas de poussières en 4 ou 5 endroits et pas moyen de les enlever comme ça.
Avec l’aide d’une petite loupe et d’un scalpel fin, vous pourrez enlever une partie de ce qui reste mais probablement pas tout. Du coup comme j’avais un NBB à portée de main, j’ai essayé de souffler la poussière restante et ça a plutôt pas trop mal marché ! Mais subistent encore quelques traces blanches, sans jeu de mot, en 5 endroits de ma culasse. Rien de dramatique toutefois car à moins de ne regarder de près, elles sont quasiment invisibles. C’est le bémol de l’opération mais il n’est pas exclus que ça parte avec le temps et les vibrations de la culasse lors des tirs.
Un tout petit coup de laine de fer sur le marquage, pour le principe et le tour est joué.
La laine de fer permet aussi, sur un GBB qui a bien vécu, d’atténuer les micro-rayures présentes ça et là.
Au final, si vous avez bien géré le truc, le bourrelet a été considérablement atténué et bien qu’encore légèrement présent, il présente une surface bien lisse, chaque lettre étant sur le même plan. La lumière y est donc reflétée uniformément et le marquage apparaît bien plus beau qu’à l’origine.
Petit comparatif côte à côte :
Et deux gifs. Seule la culasse change, les paramètres de l’appareil photo sont les mêmes et les photos ont été prises à qq secondes d’écart.
J’espère que le tuto était clair et qu’il a plu ! Une galerie bonus avec toutes les photos ci-dessous.
Oioi.